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Dossier libre : de l’allégorie homérienne à la fiction policière contemporaine

Dossier libre : de l’allégorie homérienne à la fiction policière contemporaine

Études littéraires,vol. 52, 3 / 2024 Exceptionnellement, la revue Études littéraires présente un numéro à thématique libre, qui défriche des zones encore inexplorées de la recherche littéraire. En proposant une réflexion sur le rapport entre allégorie et fiction dans l’oeuvre d’Homère, Sophie Rabau poursuit la discussion entreprise lors de la Querelle d’Homère, en France. Abordée par Daniel Rudy Hiller, la question de l’allégorie fait dialoguer cette fois les oeuvres de Goethe et d’Hegel, ces deux géants ayant développé un nouveau regard sur l’histoire en travaillant à nouveaux frais cette figure de style ancienne. D’une époque à l’autre, le dossier aborde sous un nouvel angle des œuvres bien connues : l’article d’Éléonore Reverzy nous invite à percevoir les vitrines de librairies du dix-neuvième siècle comme des natures mortes modernes ; Mohamed Chrouh présente La Peste de Camus comme une hagiographie, mettant de l’avant non pas une dévotion à Dieu, mais une foi humaniste fervente, alors que Laurianne Thibault interroge l’engagement de Gabrielle Roy dans Bonheur d’occasion. Pour sa part, Anne Isabelle...

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La littérature et l’existence. Vocation, désir d’écrire et formes de vie

La littérature et l’existence. Vocation, désir d’écrire et formes de vie

Études littéraires, vol. 52, 2 / 2023sous la direction de Michaël Trahan Qu’est-ce qui motive la pratique de l’écriture ? Est-ce une vocation, un appel d’âme qui pèse sur les écrivains et s’inscrit déjà dans les prémices de l’existence ou bien naît-elle des circonstances du réel ? Vocation, sens de l’existence, l’un et l’autre sont tributaires du désir, thème qui file tout le dossier.  Existence et écriture s’entremêlent ici afin d’interroger le travail de l’écrivain : désir latent, charnel, d’écriture, désir d’appartenance ; existence sans laquelle le désir et l’œuvre ne peuvent émerger ; écriture au service de l’existence pour compenser l’asservissement de la vie à la littérature. Et l’acte d’écrire, soumis aux lois de l’instant, est également transgressif, procédant du besoin de trahir et épousant une méthode d’effraction en forçant la serrure du monde pour y entrer ou plutôt y passer. Ce numéro d’Études littéraires se situant entre recherche et création offre un accès privilégié au processus créateur mis en parallèle par les auteurs avec les pratiques d’autres écrivains comme Marguerite Duras, Jean-Luc Lagarce, Hélène Cixous et...

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Le lyrisme critique

Le lyrisme critique

Études littéraires, vol. 52, 1 / 2023sous la direction de Guillaume Surin Le lyrisme critique dépasse les frontières qui délimitent les genres littéraires et les catégorisations du langage. Rapprochant deux termes de prime abord bien éloignés dans leur définition, il remet en cause nos conceptions théoriques littéraires et épistémologiques. Plusieurs des articles du présent dossier notent la volonté de dépassement d’une dichotomie qui se dégage du syntagme lui-même et des textes qu’il qualifie. Qu’il soit question des pôles rationnel et inspiré, du calculable et de l’incalculable, des genres lyrique et savant, du poème et de la critique, le lyrisme critique marque la porosité des frontières qui les démêlent. Cette dialectique sert entre autres le discours écologique – où écriture critique désire se munir de « l’efficacité de la parole lyrique » –, ou bien l’écriture documentaire – pour laquelle elle redonne au factuel sa part de subjectivité, donnant ainsi lieu à une forme de sentir-penser –, sans oublier la possibilité pour les théories de connaissances dites mineures, comme l’intuition, l’analogie et la conjecture, de trouver une place au...

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Franchir le « quatrième mur » en France au XIXe siècle

Franchir le « quatrième mur » en France au XIXe siècle

Études littéraires, vol. 51, 3 / 2023sous la direction de Marjolaine Forest Si le terme « quatrième mur » n’est employé qu’à la fin du XIX siècle, l’idée qu’il incarne est évoquée, pour sa part, dès le milieu du XVIII siècle par Denis Diderot, encourageant les comédiens à jouer comme si le spectateur n’existait pas. Toutefois, bien que les règles de ce que l’on appellera le « quatrième mur » soient ouvertement posées en France au XIX siècle, les comédiens trouvent des moyens variés pour les contourner. Ce numéro d’Études littéraires se propose de plonger au cœur du spectacle français de cette période pour y observer les modes de transgression du mur et les usages qui les motivent. Enfreindre la barrière qui détache la salle de la scène est parfois une méthode pour garantir sa carrière, tant pour le comédien que pour le dramaturge. Tantôt, le contexte politique et social de l’époque pousse la connivence entre scène et salle, astuce pour contourner la censure. D’autres fois, cette interaction passe par des référents culturels, la...

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La foule romanesque au XIXe siècle

La foule romanesque au XIXe siècle

Études littéraires, vol. 51, 2 / 2022sous la direction de Claudia Bouliane et Sébastien Roldan La foule occupe une place importante dans les romans du XIXe siècle. Elle sert tantôt à mettre en scène un passé de la France précédant de peu ce siècle, tantôt à incarner un projet de collectivité. Dans une situation comme dans l’autre, elle rend compte d’une réalité historique sur laquelle les romans offrent un point de vue unique et quelquefois posent un regard critique, notamment par l’emploi de termes alternatifs à celui de « foule » qui sont chargés de connotations. Tout en inventoriant les motifs fréquents pour représenter la foule, comme celui de l’eau, ce numéro d’Études littéraires remet en cause la traditionnelle vision que nous en avons : d’instinct associée à la violence, elle prend parfois l’allure d’un groupe menacé ou encore, si la foule est portée par le héros, d’un potentiel vivre-ensemble. Car souvent le héros se mesure à la foule – pluralité unie en une seule âme –, et c’est ce...

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Boris Vian en son deuxième siècle

Boris Vian en son deuxième siècle

Études littéraires, vol. 51, 1 / 2022sous la direction de Marc Lapprand Artiste protéiforme, Boris Vian a connu la plus grande part de son succès après sa mort et de nombreuses adaptations de son œuvre continuent de voir le jour. Ce dossier d’Études littéraires s’inscrit en aval d’un colloque en son honneur qui s’est tenu à l’Université de Victoria l’année de son centenaire (2020) et propose d’asseoir Boris Vian en son deuxième siècle. Pour ouvrir l’œuvre à son futur, le présent numéro offre ainsi de ne lire que du neuf sur Boris Vian et son œuvre. L’œuvre de Boris Vian est riche en intertextualité et en transmédialité, mais surtout, elle revêt différentes formes et appelle de nouvelles méthodes et théories d’analyse. Les articles de ce dossier d’Études littéraires explorent des documents inédits, étudient des œuvres oubliées, cachées ou récentes, et mettent de l’avant des hypothèses originales. On y propose un Boris Vian penseur politique et un Vian oulipien, on y analyse ses identités multiples à partir de la stylométrie et on y...

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